Ali ARKADY
Né à Khanaqin en Irak en 1982, Ali Arkady est diplômé de l’école des Beaux-Arts de sa ville natale en 2009. Il se forme à la photographie, entame une carrière de photojournaliste et rejoint l’agence VII. Son travail couvre le sujet des blessés de la guerre d’Irak, l’arrivée de l’État Islamique et le déplacement subséquent des populations, notamment les jeunes filles Yézidies qu’il forme à la photographie dans le cadre d’un programme de l’UNHCR en 2015.
Fin 2016, il passe neuf mois sur un projet à long terme entre Falloujah et Mossoul, couvrant notamment les dernières semaines de la bataille de Mossoul contre les djihadistes de l’État Islamique, en compagnie des combattants irakiens. Ce qui avait commencé comme une histoire positive de soldats chiites et sunnites combattant du même côté contre un ennemi commun, s’est transformé en un témoignage glaçant des abus de ces soldats envers des citoyens innocents. Diffusé internationalement dans la presse, le reportage Kissing Death ( Baiser de la mort) fut lauréat de plusieurs prix mais surtout un fardeau pour l’artiste, l’obligeant à quitter son pays.
Réfugié en France, Ali Arkady entre à l’École des Beaux-Arts de Paris où il découvre d’anciennes pierres lithographiques abandonnées. Fasciné par ces vestiges, il leur donne une nouvelle existence avec la ‘monolithographie” (impression d’une image photographique sur une pierre monolithe). La pierre brisée, Mossoul, et l’installation de fragments imprimés de photographies de reportages, Échos de la mémoire, sont montrées en 2024 dans le cadre de l’exposition Dislocations au Palais de Tokyo en partenariat avec l’association Portes ouvertes sur l’art.
Born in Khanaqin, Iraq, in 1982, Ali Arkady graduated from his hometown's School of Fine Arts in 2009. He trained as a photographer, began a career as a photojournalist and joined the VII agency. His work covers the subject of the wounded in the Iraq war, the arrival of the Islamic State and the subsequent displacement of populations, particularly young Yezidi girls, whom he trains in photography as part of a UNHCR program in 2015.
At the end of 2016, he spent nine months on a long-term project between Fallujah and Mosul, covering in particular the final weeks of the Mosul battle against the Islamic State jihadists, alongside Iraqi fighters. What began as a positive story of Shiite and Sunni soldiers fighting on the same side against a common enemy, turned into a chilling account of the abuses these soldiers inflicted on innocent citizens. Broadcast internationally in the press, Kissing Death won several awards, but above all became a burden for the artist, forcing him to leave his country.
A refugee in France, Ali Arkady entered the École des Beaux-Arts in Paris, where he discovered abandoned lithographic stones. Fascinated by these relics, he gave them a new existence with "monolithography" (printing a photographic image on a monolithic stone). The broken stone, Mosul, and the installation of printed fragments of feature story photographs Echoes of Memory, were shown in 2024 as part of the Dislocations exhibition at the Palais de Tokyo in partnership with the Portes ouvertes sur l'art association.