May MURAD
May Murad est née en 1984 à Gaza, en Palestine, elle vit et travaille à Paris. Après une licence en beaux-arts à l'université Al-Aqsa de Gaza, elle obtient une bourse de la fondation Al Kattan pour la Cité internationale des arts à Paris. Dans l’impossibilité de retourner à Gaza, elle devient réfugiée et poursuit son travail au sein de la fondation Dufraine, propriété de l’Académie des Beaux-arts à Chars puis revient à la Cité internationale des arts en 2021 grâce au soutien de la Ville de Paris. Elle y prépare son exposition Réalité virtuelle à la CIA. Elle travaille actuellement à une thèse de doctorat à la Sorbonne sur l’art palestinien.
May Murad est peintre. Elle développe depuis plusieurs années le projet « Réalité virtuelle » qui questionne l’essence de notre existence physique dans un monde de plus en plus virtuel où se superposent différentes réalités. À partir de l’expérience des confinements et de son statut de réfugiée, l’artiste cherche à comprendre comment faire face à sa solitude et à l’éloignement de sa terre natale. Elle imagine ainsi des scènes de la vie quotidienne, recouvertes d’une iconographie digitale. Elle ouvre des fenêtres numériques sur le monde comme autant de bouteilles à la mer.
Deux œuvres de la série “Human Error” sont montrées dans l’exposition de 2024, Dislocations, au Palais de Tokyo en partenariat avec l’association Portes ouvertes sur l’art. Dans ces autoportraits, dont le décor mêle le sol de sa maison d’enfance à Gaza (détruite dans un bombardement) à du mobilier européen, l’artiste figure les yeux fermés, entre apparition et disparition, brouillage et netteté. Des messages digitaux signalent une erreur ou un chargement incomplet et ramènent sa présence à un écran.
May Murad was born in 1984 in Gaza, Palestine, and lives and works in Paris. After graduating in Fine Arts from Al-Aqsa University in Gaza, she was awarded a scholarship by the Al Kattan Foundation to the Cité Internationale des Arts in Paris. Unable to return to Gaza, she became a refugee and continued her work at the Fondation Dufraine, owned by the Académie des Beaux-arts in Chars, before returning to the Cité internationale des arts in 2021 with the support of the City of Paris. She is preparing her exhibition Virtual Reality at the CIA. She is currently working on a doctoral thesis at the Sorbonne on Palestinian art.
May Murad is a painter. For several years, she has been developing the "Virtual Reality" project, which questions the essence of our physical existence in an increasingly virtual world where different realities are superimposed. Drawing on her experience of confinement and her status as a refugee, the artist seeks to understand how to cope with her loneliness and distance from her native land. She imagines scenes from daily life, overlaid with digital iconography. She opens digital windows on the world like so many bottles to the sea.
Two works from the "Human Error" series are featured in the 2024 exhibition, Dislocations, at the Palais de Tokyo in partnership with the Portes ouvertes sur l'art association. In these self-portraits, set on the floor of his childhood home in Gaza (destroyed in a bombing raid) and European furniture, the artist figures with eyes closed, between appearance and disappearance, blurring and sharpness. Digital messages signal an error or incomplete loading, bringing her presence back to a screen.