Fati KHADEMI
 
Née en 1999 à Quetta au Pakistan, Fati Khademi appartient à la communauté persanophone des Hazaras, particulièrement opprimée en Afghanistan. Sa famille se réfugie au Pakistan où elle obtient une bourse UMISAA pour la Beaconhouse National University où elle fait un Bachelor en trois ans. 
Le déplacement, la guerre et la mémoire sont au cœur de la pratique artistique de l’artiste qui s’exprime à travers plusieurs médiums : peinture, sculpture, broderie et tissage, vidéo et performance. Ses œuvres entrelacent récits autobiographiques et témoignages politiques, parlant de son expérience de femme et de réfugiée – d’abord au Pakistan puis en France. Sa pratique artistique relate l’histoire de ses proches et ses souvenirs d’enfance dans un pays qui interdit la musique, la peinture, les tatouages et toute forme d’art en général. Les thèmes du voyage et de l’exil sont au centre de son travail et de sa technique. 
Actuellement en résidence à la Cité internationale des arts, Fati Kahemi a participé à des expositions en France, comme l'exposition I am there but I am not there au Centre Intermonde en 2022.
En 2024, l’exposition Dislocations au Palais de Tokyo, en partenariat avec l’association Portes ouvertes sur l’art, montre Leaving is Longing le sac de voyage de son père, seul héritage de son passé, brodé de motifs liés à la guerre. Elle présente également une vidéo où elle recouvre son visage de fils, comme ceux qu’elle utilisait pour tisser des tapis dans son enfance, jusqu’à occulter son visage pour le redécouvrir à l’aide de ciseaux. 
Born in 1999 in Quetta, Pakistan, Fati Khademi belongs to the Persian-speaking Hazara community, particularly oppressed in Afghanistan. Her family fled to Pakistan, where she won a UMISAA scholarship to Beaconhouse National University, where she completed a three-year Bachelor's degree.
Displacement, war and memory are at the heart of the artist's artistic practice, which she expresses through several media: painting, sculpture, embroidery and weaving, video and performance. Her works interweave autobiographical narratives and political testimonies, speaking of her experience as a woman and refugee - first in Pakistan, then in France. Her artistic practice recounts the stories of her loved ones and her childhood memories in a country that forbids music, painting, tattoos and all forms of art in general. Themes of travel and exile are central to her work and technique.
Currently in residence at the Cité internationale des arts, Fati Kahemi has taken part in exhibitions in France, such as I am there but I am not there at the Centre Intermonde in 2022.
In 2024, the Dislocations exhibition at the Palais de Tokyo, in partnership with the Portes ouvertes sur l'Art association, shows Leaving is Longing, her father's travel bag, the only legacy of her past, embroidered with war-related motifs. She also presents a video in which she covers her face with threads, like those she used to weave carpets as a child, to the point of obscuring her face only to rediscover it with scissors.