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Bissane AL CHARIF

Née à Paris en 1977, Bissane Al Charif étudie l’architecture à l’Université de Damas et la scénographie à l’École nationale supérieure d’architecture de Nantes. En 2006, elle entame une carrière de scénographe pour le cinéma, le théâtre et l’opéra. Après son départ pour la France en 2012, elle conçoit le décor de pièces comme Alors que j’attendais, présentée au festival d’Avignon de 2017, The Factory de Omar Abusaada, au théâtre de Volksbühne à Berlin en 2018 ou Damascus 2045, au théâtre Powszechny, Varsovie, en 2019.

Parallèlement, Bissane Al Charif développe une œuvre personnelle où elle explore des outils comme l’installation, le son ou la vidéo, en interaction avec le public. Elle part de questions concrètes qui se posent à elle en tant que femme, fille et mère, Palestinienne de Syrie, témoin de guerres sans fin, mère d’une petite française, exilée… Elle se raconte et fait surtout parler les autres. Dans l’installation multimédia, Mémoire(s) des Femmes, 2015, des réfugiées de Syrie évoquent des souvenirs de leur maison d’enfance. Dans la vidéo du projet Sham, 2016, une carte de Damas s’anime de couleurs vives au rythme des sons qui ont bercé le quotidien de l’artiste dans sa ville natale, manière pour elle d’expliquer son enfance à sa fille née en exil. Dans un jardin je suis entrée, 2018-2019, décline une série d’œuvres basées sur les souvenirs d’hommes et de femmes dont la vie amoureuse a été contrariée par la succession des guerres qui bouleversent le Moyen Orient depuis 1939. Comme dans la plupart des projets de Bissane Al Charif, l’installation déploie une variété de récits et de supports, à la fois solidaires et autonomes, comme une polyphonie. Entre particulier et collectif, introspection et mise en scène, documentaire et poésie, Bissane Al Charif fait de la grande Histoire une suite de rencontres intimes.

http://www.bissanealcharif.com/

Born in Paris in 1977, Bissane Al Charif studied architecture at the University of Damascus and scenography at the École nationale supérieure d’architecture in Nantes. In 2006 she began a career as a scenographer for the cinema, theatre, and opera. After moving to France in 2012 she designed scenery for plays, including Alors que j’attendais, presented at the 2017 Avignon festival, The Factory by Omar Abusaada, performed in 2018 at the Volksbühne theatre in Berlin, and Damascus 2045 at the Powszechny theatre in Warsaw, in 2019.

In parallel, Bissane Al Charif has developed her own body of work, in which she explores tools such as installations, sound, and video, which encourage interactions with the public. She begins with concrete questions: things she thinks about as a woman, a daughter, a mother, a Syrian and a Palestinian, a witness to endless war, the mother of a little girl growing up in France, and a person in exile … She tells of her own experiences, but above all she speaks of others. In the multimedia installation Mémoire(s) des Femmes, 2015, Syrian refugees evoke memories of their childhood homes. In the video from the 2016 Sham project, a map of Damascus lights up with bright colours, accompanied by the rhythmic sounds the artist heard every day in her native city; this is a way for her to describe her childhood to her daughter, who was born in exile. Dans un jardin je suis entrée, 2018-2019, presents a series of works based on the memories of men and women whose love life was interrupted by the wars that have shaken the Middle East since 1939. As in most of Bissane Al Charif’s projects, the installation includes a variety of stories and materials, both group efforts and individual works, which are woven together like voices in polyphony. Making use of both the personal and the collective, introspection and scenography, documentary and poetry, Bissane Al Charif fashions History into a series of intimate encounters.

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