Cathryn BOCH
Née en 1968 à Strasbourg, Cathryn Boch vit et travaille à Marseille. Elle est diplômée de l’École supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg en 1996 et d’un D.E.U.G d’Histoire de l’Art. Entre 1995 et 2001 Cathryn Boch est l’une des quatre artistes du groupe « Les Pisseuses » qui célèbre, au moyen de cadavres exquis furtivement réalisés de nuit, à la craie, sur les murs de la ville de Strasbourg, l’enfance, la féminité, les relations amoureuses, leurs rapports à la ville, à l’histoire de l’art.
Depuis quelques années, son travail sur les injustices sociales et raciales, les urgences écologiques et humanitaires, l’amène à « s’en retourner au geste ». Elle trouve dans la machine à coudre son médium de prédilection. Sous son impulsion, la machine trace des écritures de territoires, des cartes, des frontières, des déplacements et des paysages réels et imaginaires, sur des bouts de papiers et de tissu qu’elle façonne au gré de ses récits. Elle y voit des “ paysages-corps en mutation, des résurgences”.
En 2006, Cathryn Boch participe à une résidence à Vilnius, en Lituanie, grâce à la bourse du centre d’art du CEAAC ; en 2009 elle fait l’objet d’une exposition personnelle au MAMCO à Genève. En 2021 elle participe au Printemps de septembre aux Abattoirs à Toulouse. Lors de sa résidence de création au 3bisf à Aix en Provence en 2023, elle expose une série inspirée par les femmes migrantes rencontrées à Marseille. Une partie de ces dessins, écritures et cartographies cousus, pour la plupart, à même des voiles de bateau sont montrées au Palais de Tokyo en 2024 lors de l’exposition Dislocations en partenariat avec l’association Portes ouvertes sur l’art.
Born in Strasbourg in 1968, Cathryn Boch lives and works in Marseille. She graduated from the École supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg in 1996 and holds a D.E.U.G in Art History. Between 1995 and 2001, Cathryn Boch was one of four artists in the "Les Pisseuses" group, which celebrated childhood, femininity, love relationships and their relationship to the city and art history through exquisite cadavers furtively painted with chalk on Strasbourg city walls at night.
In recent years, her work on social and racial injustice, ecological and humanitarian emergencies, has led her to "return to gesture". Her medium of choice is the sewing machine. Under her impetus, the machine traces the writing of territories, maps, borders, displacements and real and imaginary landscapes, on scraps of paper and fabric that she shapes to suit her narratives. She sees them as "landscapes-bodies in mutation, resurgences".
In 2006, Cathryn Boch took part in a residency in Vilnius, Lithuania, thanks to a grant from the CEAAC art center; in 2009, she was the subject of a solo exhibition at MAMCO in Geneva. In 2021, she will take part in Printemps de septembre at Les Abattoirs in Toulouse. During her residency at 3bisf in Aix-en-Provence in 2023, she exhibits a series inspired by the migrant women she meets in Marseille. Some of these drawings, writings and cartographies, most of them sewn from boat sails, were shown at the Palais de Tokyo in 2024 as part of the Dislocations exhibition in partnership with the Portes ouvertes sur l'art association.