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Hadi RANHAWARD

Né à Wardak en Afghanistan, Hadi vit et travaille à Lille. Il est diplômé d’une licence en art appliqué de la faculté des Beaux-Arts de Kabul, puis d’un master d’Art et de Design (MADS) à l’Université nationale Beaconhouse de Lahore au Pakistan.

Dessin, installation, vidéo, performance, sont les outils dont use Hadi Rahnaward dans son travail. Le temps est un médium à part entière : l’artiste cherche à incorporer des boucles temporelles pour décrire l’histoire contemporaine de l’Afghanistan comme un cercle absurde se répétant indéfiniment. Il utilise également son corps comme archive et espace de mémoire, tout en s’inscrivant plus largement dans un mouvement de l’art contemporain afghan cherchant à présenter des contre-récits de la guerre. Alors que toute forme d’art est bannie aujourd’hui dans le pays, il s’agit d’insister sur le pouvoir guérisseur et transformateur de l’art.

En 2023, Mohammad Hadi Rahnaward expose à l’institut pour la photographie et y expose une vidéo Tilatilaa, qu’il réalise en 2019 à Kaboul, l’artiste afghan montre des hommes se pousser du col pour être au centre de l’attention, apparaître dans le cadre doré et mouluré qui renvoie à une certaine vision du pouvoir et de la célébrité.

Dans l'exposition de 2024, Dislocations, au Palais de Tokyo en partenariat avec l’association Portes ouvertes sur l’art, Hadi Ranhaward montre l’installation Fragile Balance, un tapis afghan constitué de plus de 92 000 allumettes et maculé d’une empreinte de soulier militaire. Cette œuvre témoigne du caractère aussi fragile qu’inflammable d’un pays dévasté par la guerre. Pour l’artiste, c’est une métaphore de la société afghane, entre conflit et espoir de reconstruction.

Born in Wardak, Afghanistan, Hadi lives and works in Lille. He holds a Bachelor's degree in Applied Art from the Faculty of Fine Arts in Kabul, followed by a Master's degree in Art and Design (MADS) from Beaconhouse National University in Lahore, Pakistan.

Drawing, installation, video and performance are the tools Hadi Rahnaward uses in his work. Time is a medium in its own right: the artist seeks to incorporate temporal loops to describe Afghanistan's contemporary history as an absurd circle repeating itself indefinitely. He also uses his body as an archive and a space for memory, and is part of a broader movement in contemporary Afghan art that seeks to present counter-narratives to war. At a time when all forms of art are banned in the country, the aim is to emphasize the healing and transformative power of art.

In 2023, Mohammad Hadi Rahnaward exhibited at the Institute for Photography, where he showed a video, Tilatilaa, which he had made in Kabul in 2019. The Afghan artist shows men pushing themselves to be the center of attention, appearing in the golden, molded frame that evokes a certain vision of power and celebrity.

In the 2024 exhibition, Dislocations, at the Palais de Tokyo in partnership with the Portes ouvertes sur l'art association, Hadi Ranhaward shows the installation Fragile Balance, an Afghan carpet made from over 92,000 matches and stained with a military shoe print. This work testifies to the fragile and flammable nature of a country devastated by war. For the artist, it is a metaphor for Afghan society, between conflict and the hope of reconstruction.

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