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Hanane EL FARISSI

Née en 1990 à Skhirate au Maroc, Hanane El Farissi est diplômée de l’Institut national des Beaux-Arts de Tétouan en 2013 puis de l’École nationale supérieure des arts visuels de La Cambre à Bruxelles en 2017. Actuellement en post-diplôme à l’lnstitut supérieur des Beaux-Arts HISK, à Gand, elle enchaîne les résidences au Moussem Nomadic Art Center en 2019, au Quartier Am Hafen à Cologne en 2018, à La Friche Belle de Mai à Marseille en 2017. Ses dernières expositions ont eu lieu principalement en Belgique : en 2020 au M HKA et au musée d’art contemporain d’Anvers ; au S.M.A.K de Gand en 2019 et à la Villa Empain (fondation Boghossian), en partenariat avec le Moussem, en 2018.

Artiste pluridisciplinaire, attentive aux représentations de soi et aux capacités expressives des objets du quotidien, Hanane El Farissi se dit «en quête de quelque chose de bouleversant, traduit par des actions simples». En 2014, lorsqu’elle est invitée à Sousse dans le cadre de la manifestation Bye Bye Backshish System qui dénonce la corruption en Tunisie, l’artiste, vêtue de blanc, s’installe sur la plage et lave une chaise à grande eau. Dans cette performance, intitulée Affinée à l’eau salée 1, corps et objet sont pris dans le flux et le reflux de la mémoire et des traumatismes où se construisent les ambivalences de l’identité. Même ambivalence dans cette œuvre subtilement dérangeante de 2015, Entre talent et talon, où l’artiste remplace les talons aiguilles d’une paire de semelles en vernis blanc par des lames de couteau. Ou encore dans cette armoire vitrée de Basculement, montrée à Schaarbeek, Belgique, en 2017, dont le double chavire avec ses assiettes aux motifs délicatement mortifères. Dans sa pratique du détournement, Hanane El Farissi fait basculer les objets familiers vers une «inquiétante étrangeté» où se brouillent les frontières entre beauté et cruauté, douceur et violence.

http://hisk.edu/mw/index.php/Hanane_El_Farissi

https://lecube-art.com/artiste/hanane-el-farissi/

Born in 1990 in Skhirat, Morocco, Hanane El Farissi graduated from the National Institute of Fine Arts in Tetouan in 2013 and from the La Cambre École nationale supérieure des arts visuels in Brussels in 2017. Currently a student at the HISK lnstitut supérieur des Beaux-Arts in Ghent, she has done residencies at the Moussem Nomadic Art Center in 2019, the Quartier Am Hafen in Cologne in 2018, and La Friche Belle de Mai in Marseille in 2017. Her most recent exhibitions have principally taken place in Belgium: in 2020 at the M HKA and the Antwerp Museum of Contemporary Art; the S.M.A.K in Ghent in 2019 and the Villa Empain (Boghossian foundation), in partnership with the Moussem, in 2018.

A multidisciplinary artist who is interested in depictions of the self and the expressive abilities of everyday objects, Hanane El Farissi says she is “searching for life-changing moments, conveyed by simple actions”. In 2014, when she was invited to Sousse for the Bye Bye Backshish System demonstration denouncing corruption in Tunisia, the artist dressed in white and stood on the beach, repeatedly washing a chair with water. In that performance, entitled Affinée à l’eau salée 1, body and object were captured in the ebb and flow of memory and traumatism, where the ambivalences of identity are formed. The same ambivalence is found in the subtly upsetting 2015 work Entre talent et talon, in which the artist substituted knife blades for the high heels of a white-lacquered pair of shoe soles. Or the glazed armoire of Basculement, shown in Schaarbeek Belgium in 2017, whose identical double that seems about to tip over, is filled with plates decorated with delicate but morbid motifs. With her practice of hijacking clichés, Hanane El Farissi endows familiar objects with a  “disturbing strangeness” that blurs the boundaries between beauty and cruelty and gentleness and violence.

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