Khaled TAKRETI
Chef de file de la peinture arabe et syrienne d’aujourd’hui, Khaled Takreti naît à Beyrouth en 1964. Il se forme à l’Université de Damas, section architecture, avant de se dédier à la peinture. Il commence à exposer dans les années 1990. Intégrant l’esthétique pop, ses toiles se proposent comme une sorte de journal visuel de la réalité quotidienne. Il renouvelle également l’art du portrait et développe une pratique picturale totalement inédite alors en Syrie, privilégiant l’aplat de couleurs et le polyptique. Souvent teintées d’humour, ses œuvres aux tons acidulés et tranchés ont, ces dernières années, épousé une gamme colorée et un ton plus sombre, en écho à l’actualité. Loin de tout pathos ou message politique direct, l’œuvre de Takreti évoque et rend hommage. Dans sa série «Les femmes et la guerre», des silhouettes solitaires au visage précis émergent d’un fond noir, imposant le respect autant qu’elles respirent la dignité. Reprenant les motifs d’un tissu typique de Hama, ville martyr en 1982, les Baluchons s’empilent jusqu’à saturer l’espace de la toile. Ils évoquent l’exil de façon à la fois élégante et sans équivoque. Soucieux de l’urgence climatique, Khaled Takreti s’est récemment emparé de ce sujet. En 2020, il inaugure une nouvelle série d’œuvres (tableaux et collages) dédiée au monde végétal, «portraits» de plantes ou semis de fleurs, envahissant toute la surface.
Après avoir séjourné en Egypte et aux Etats-Unis, Khaled Takreti s’installe en France en 2006. Il vit aujourd’hui à Bruxelles et il est représenté à Paris par la galerie Claude Lemand. Outre de nombreuses expositions personnelles en galerie, Khaled Takreti a exposé au Musée de la Palmeraie, à Marrakech (2014) ; au Gwangju Museum of Art, Corée du Sud (2014) ; à l’Institut des Cultures d’Islam, Paris (2014) ; au Mathaf : Arab Museum of Modern Art, à Doha (2011); et à la Villa Emerige, Paris (2011).
Ses œuvres figurent également dans les collections de l’Institut du Monde Arabe.
A leading figure in contemporary Arabic and Syrian painting, Khaled Takreti was born in Beirut in 1964. He studied architecture at the University of Damascus, and then decided to devote himself to painting. He began to exhibit in the 1990s. His paintings, incorporating pop aesthetics, were a sort of visual journal of day-to-day reality. He also modernised the art of the portrait, developing a pictorial practice then totally unknown in Syria, with swathes of colour and polyptychs. In recent years his work, marked by acid tones and often by humour, has displayed a wide range of colours and a darker tone, echoing current events. Avoiding pathos and direct political statements, Takreti’s work is evocative, a kind of homage rendered. In his series “Women and War”, solitary silhouettes with precisely rendered features emerge from a black ground, conveying dignity and commanding respect. Printed with motifs of a type of fabric typical of Hama, where a massacre took place in 1982, The Bundles pile up, saturating the surface of the canvas. They evoke exile in a way that is both elegant and unequivocal. Aware of the urgent need to address climate change, Khaled Takreti recently began to address the subject. In 2020 he inaugurated a new series of works (paintings and collages) devoted to the plant world - “portraits” of plants or flowers that proliferate over the entire surface of the canvas.
After travels in Egypt and the United States, in 2006 Khaled Takreti moved to France. Today he lives in Brussels; in Paris he is represented by the Claude Lemand gallery. In addition to many solo exhibitions in galleries, Khaled Takreti has exhibited at the Musée de la Palmeraie in Marrakesh (2014); the Gwangju Museum of Art in South Korea (2014); the Institut des Cultures d’Islam in Paris (2014); the Mathaf: Arab Museum of Modern Art, in Doha (2011); and the Villa Emerige in Paris (2011).
His work may also be found at the Institut du Monde Arabe.