Sara KONTAR
Née en 1996, Sara Kontar est une artiste, photographe et réalisatrice syrienne. En 2015, la guerre l’a contrainte à quitter son pays pour la Turquie, puis pour la France, en compagnie de son frère jumeau, au cours d’un long périple dont témoigne son installation de photos et de textes "Towards a Light" (2021-22). Admise à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris, elle s’est spécialisée en cinéma d’animation et a rédigé un mémoire de master sur son expérience de l’exil : "Ici, là-bas et entre-deux". Elle a obtenu son diplôme en 2023.
Elle a commencé son parcours en photographie en 2017 et depuis lors, elle a participé à de nombreuses expositions en France et à l'international. En 2019, elle a exposé au musée de l’Histoire de l’Immigration à Paris. En 2022, elle a présenté son travail au Centre Pompidou et au Palais de Tokyo, ainsi qu'à la Salahin Gallery en France. En septembre 2023, elle a participé à l'exposition "Moments of Being" à la Matossian Gallery au Liban. Son installation "Towards a Light", composée d’un texte et de photographies prises au vol durant son voyage d’exil et tirées au cyanotype, a été présentée au Palais de Tokyo en 2024, dans le cadre de l’exposition "Dislocations" organisée en partenariat avec l’association "Portes ouvertes sur l’art". Cette œuvre, sorte de geste thérapeutique, exprime la mélancolie de l’exil et les sources d’une expérience fondatrice.
Récemment, elle a achevé son projet documentaire photographique à long terme, "Therefore, I Cut", dans le cadre du Programme de Photographie Documentaire Arabe avec l'AFAC. Elle est membre de la Fondation Magnum et du Fonds Prince Claus et de la Fondation VII.
À la fin de l'année 2023, son dernier court métrage documentaire, "3350 KM" qui parle de la séparation de son père resté en Syrie, le film a été sélectionné pour divers festivals internationaux.
Soucieuse de partager son expertise et sa visibilité avec ses jeunes compatriotes restés en Syrie, elle a créé une plateforme pour les photographes syriens contemporains, Al-Ayoun, un espace virtuel pour les conteurs visuels en Syrie et dans la diaspora, organisant différentes expositions et événements en Europe.
Le travail de Kontar sert de moyen pour exprimer ses expériences personnelles de l'exil, avec une attention particulière portée aux émotions humaines, à l'identité, au langage corporel, aux mouvements, aux pensées et aux témoignages. Elle utilise différents mediums photographiques, notamment le studio, l'expérimental, la vidéo artistique et le documentaire.
Born in 1996, Sara Kontar is a Syrian artist, photographer and filmmaker. In 2015, war forced her to leave her country for Turkey, then for France, in the company of her twin brother, during a long journey to which her photo and text installation "Towards a Light" (2021-22) bears witness. Admitted to the École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris, she specialized in animation and wrote a master's thesis on her experience of exile: "Ici, là-bas et entre-deux". She graduated in 2023.
She began her journey in photography in 2017 and since then has taken part in numerous exhibitions in France and internationally. In 2019, she exhibited at the Musée de l'Histoire de l'Immigration in Paris. In 2022, she presented her work at the Centre Pompidou and the Palais de Tokyo, as well as at the Salahin Gallery in France. In September 2023, she took part in the "Moments of Being" exhibition at the Matossian Gallery in Lebanon. Her installation "Towards a Light", composed of a text and photographs taken on the fly during her exile and printed in cyanotype, was presented at the Palais de Tokyo in 2024, as part of the "Dislocations" exhibition organized in partnership with the "Portes ouvertes sur l'art" association. This work, a kind of therapeutic gesture, expresses the melancholy of exile and the sources of a founding experience.
She recently completed her long-term photographic documentary project, "Therefore, I Cut", as part of the Arab Documentary Photography Program with AFAC. She is a member of the Magnum Foundation, the Prince Claus Fund and the VII Foundation.
At the end of 2023, her latest short documentary, "3350 KM", about the separation from her father in Syria, was selected for various international festivals.
Keen to share her expertise and visibility with her young compatriots left behind in Syria, she has created a platform for contemporary Syrian photographers, Al-Ayoun, a virtual space for visual storytellers in Syria and the diaspora, organizing various exhibitions and events in Europe.
Kontar's work serves as a means of expressing her personal experiences of exile, with a particular focus on human emotions, identity, body language, movements, thoughts, and testimonies. She uses a variety of photographic media, including studio, experimental, artistic video and documentary.